lundi 24 juillet 2017

Enchaînement de l'Argentera et du Gélas la même journée

J'ai tenté cet enchaînement trois jours avant mais le mauvais temps sur l'Argentera en a décidé autrement. Je me suis donc rattrapé ce dimanche.
Je pars à 5h de La Madone de Fenestre (alt.1900m) en direction du Pas Des Ladres (2432m). Cette fois-ci, j'ai dans l'idée de commencer par l'ascension de l'Argentera afin de ne pas me prendre un nouveau "but" météo. La première partie est rapide sur de bons sentiers et je rejoins rapidement le refuge de la Courgourde (2000m). De là, je coupe au-dessus du vallon Sangué pour rejoindre les sublimes lacs Bessons (2500m) où je retrouve le soleil qui était caché derrière les montagnes. 

 Vénus au Pas des Ladres

Refuge de la Cougourde au petit matin

 La Cougourde coiffée d'un nuage rougeoyant

Les lacs bessons, véritables joyaux naturels

Panorama du matin

La course se poursuit vers la baisse de Baissette où côté ouest, je descends à la combe Guilié pour remonter vers le col du même nom (2639m). Ensuite, je suis les nouvelles marques rouges (immanquables!) qui mènent au refuge Remondino. 


Lac de Baissette sous le regard de la Tête de la Ruine (2984m) 

Col Guilié  (2639m)

Refuge Remondino (2430m) 

Passo dei detriti droit devant 

Petit névé rafraîchissant

Colle di Nasta

Je gravis le passo dei detriti au son des pales d'un hélicoptère de la sécurité italienne volant de l'autre côté, vers la vire ascendante.  Il sera parti avant mon arrivée. Du passo dei detriti, la vue sur l'Argentera (3297m) est exceptionnelle. Je remarque un grand nombre de cordées qui ont sûrement dû attendre que l'hélico termine son secours (apparemment un couple coincé). Je slalome sur l'étroite vire vertigineuse pour éviter tout ce petit monde dans une ambiance cordiale et avec quelques encouragements. J'atteins mon premier sommet de la journée avec joie mais sachant que le chemin est encore long vers le deuxième. La vue sur le Gélas me le rappelle... Je choisis de descendre par le passo dei detriti, où il est possible de courir,  plutôt que de passer par le col de Nasta et le colle de la Forchetta.

 Vue imprenable sur l'Argentera depuis le passo dei detriti

 Vers le refuge Remondino

 Des petits bonhommes sur la vire

 Une cordée

 Au pied de la cheminée

 Ça se croise

 A la cime de l'Argentera

 Lago del Chiotas avec le Gélas derrière

Un "3000" convoité

Contrairement à mercredi, le pas du Brocan (2892m) est sous le soleil. La descente sur le refuge Genova (2010m) est raide et exigeante. En bas, c'est la fête. Les italiens sont nombreux autour du refuge pour manger et assister à un concert. Toute cette vie me remplit de force avant d'affronter la montée au colle di Fenestrelle (2462m). De là haut, j'aperçois le Gélas et le joli tronçon qu'il me reste à parcourir. N'ayant pas de ravito (j'ai emmené seulement 3 compotes et 8 biscuits...), je m'arrête au refuge Ellena-Soria (1840) après la belle descente de Fenestrelle. J'y déguste un tiramisu pour tenir jusqu'au bout de la rando-trail.

 Pas du Brocan

 Les lacs du Brocan et del Chiotas

 Fiesta au refuge Genova !

 Refuge Genova

 Impressionnant jeune bouquetin avec pelage d'hiver 

 Lac de Fenestrelle

Un bivouac de luxe avec vue imprenable sur le Gélas ! 

Je devrais faire comme lui : prendre des forces car le chemin est encore long ! 

Refuge Ellena-Soria

La montée au col de Fenestre se passe bien. Je l'ai préférée à la directe du Saint-Robert pour plus de confort et éviter les éboulis après une journée qui en fut largement remplie ! J'aperçois au loin le Gélas qui se charge. J'espère que le temps ne va pas tourner (si les prévisions météo sont d'une grande aide, je ne les prends jamais pour une vérité absolue). Au col de Fenestre (2474m), je descends un peu (point 2200m) avant de retrouver la voie normale qui mène au pied du Gélas. Je bifurque au collet sous un fort vent. Je suis ensuite l'arête nord-ouest avec précaution car je ne suis plus très frais. Les fortes rafales, la baisse soudaine de la température et la brume n'arrangent rien. 
Je parviens non sans mal au Gélas avec une vue bouchée mais avec la satisfaction d'avoir réussi un enchaînement qui me faisait envie depuis longtemps. En une journée j'ai été le fil invisible entre le plus haut sommet des Alpes-Maritimes françaises et le plus haut sommet du massif côté italien. Je redescends tranquillement avant de pouvoir trottiner de nouveau sur le sentier qui mène à la Madone. La boucle est bouclée. 

 Vaches près du refuge Ellena-Soria

 Un chamois particulièrement élancé

 Col de Fenestre avec ses fenêtres...

 Gélas en vue !

L'Argentera au loin couvert en partie par la brume autour de moi 

 Deuxième visite à La Madone du Gélas cette semaine

 Ambiance montagne

 La croix de la cime dans la brume

 A la descente

 Là, les cuisses ont leur dose !

 Vue imprenable sur le lac blanc, le Caïre Colomb et le Ponset

 Arête Nord-ouest du Gélas sur fond de Saint-Robert

 Merci Argentera

 Le collet Saint-Robert

Le Ponset

36 km pour 5000m+ en 16h. Parcours (souvent sur des blocs) exigeant qui nécessite une connaissance préalable des lieux pour évoluer en toute sérénité. 

jeudi 20 juillet 2017

Tentative enchaînement Gélas et Argentera

La météo en a décidé autrement. Après la montée du Gélas à l'aube, j'espérais regagner la cime de l'Argentera un peu plus tard dans la journée. Pour ce faire, je suis parti tôt et je suis passé par l'arête nord-ouest du Gélas pour rejoindre sa cime vers 6h. Là-haut, le lever du soleil m'a offert un spectacle grandiose. 

En harmonie

Lac Long

Premiers rayons sur la Madone et la croix du Gélas

La journée commence sous le beau temps

Tournée vers la montagne et plus loin la Méditerranée

Je descends par la même arête mais au lieu de rejoindre le collet du Saint-Robert, je bifurque plein Nord dans la pente en direction du refuge Soria-Elena. Quelques parties restent exposées aux chutes de pierre et je ne traîne pas au travers des blocs. Mes articulations remercient la portion de sentier aux abords du refuge. 

Arête Nord-ouest du Gélas

Sortie sommitale

Cresta di la Maura avec au fond l'Argentera

Passage du jour

Un des passages de la descente vers Soria

Au calme

Refuge Soria Elena

Les vaches admirent le Gélas

Aux abords du refuge


De là, je repars en direction du col de Fenestrelle que j'atteins au bout de 600m+. Je descends ensuite en direction du refuge Genova entouré des lacs du Brocan et del Chiotas. La montée qui m'attend ensuite a de quoi casser les jambes par sa raideur et ses blocs (900m+). Mon corps répond bien et le grand soleil me rend optimiste pour la suite. 

Vue sur le Gélas et le chemin parcouru depuis la montée du col Fenestrelle

Punta Gelas Fenestrelle (2760m)

Colle di Fenestrelle

Lac au col

Maman qui c'est lui ? 

Lago del Chiotas

Cascade sous le refuge Genova

Bleu sur bleu

Refuge Genova en rénovation

Lac du Brocan

Pas du Brocan

Pourtant, le ciel en décide autrement et arrivé après le Pas du Brocan il s'obscurcit. J'hésite à poursuivre car si les nuages caressent les cimes, l'orage ne menace pas. Un peu plus bas, à la bifurcation Remondino-Brocan-Guilié, je rencontre Manuel chef du refuge Remondino. Il se promène et il m'explique que la météo italienne annonce des orages dans l'après-midi. Je suis surpris car je l'avais consultée la veille et elle annonçait beau temps. Je remercie Manuel et je décide de repartir vers le col Guilié. Si, souvent je dépasse mes limites psychiques et physiques, je ne contrarie jamais la montagne. C'est elle qui décide de m'ouvrir la porte ou non et je ne la force jamais. Intérieurement, j'efface ma déception en sachant que ce sera l'occasion de retenter cette magnifique course.  
Du col Guilié, je prends la direction de la Baisse de Baissette pour descendre le vallon Sangué et couper à travers bois en direction du refuge de la Cougourde. Je m'arrête et je déguste une bonne tarte aux myrtilles avant de filer en direction du lac de Trécolpas et du Pas des Ladres. La descente vers le Pas des Ladres est ensuite ludique et rapide après une journée "blocs". 


 Il fait beau...

 ... et puis en quelques minutes le ciel se couvre

 To be or not to be

 Soleil côté français et sous la cime de Baissette

 Vallon Sangué

 La Cougourde surveille son monde

 Lac de Trécolpas

 Joli binome

 Dernière ascension de la journée

 Je l'ai pas volé ce Pas des Ladres...

 Tiens revoilà le Gélas

On se quitte en chamois !


Je retrouve la voiture avec près de 3500m+ dans la besace, 10 heures de course au total pour environ 32 km (calculs sur carte IGN sans GPS).